On peut s’imaginer le métavers comme un monde numérique qui existe de plus en plus sur un pied d’égalité avec le monde physique et qui se confond de plus en plus avec lui.

Les technologies clés qui nous permettent d’entrer dans le métavers sont, entre autres, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et la réalité mixte. Un jour, il sera possible de passer très facilement d’un monde à l’autre et de choisir, en fonction de l’utilité et du but d’utilisation, si l’on complète son monde numériquement, si l’on passe complètement dans le métavers ou si l’on se trouve aussi complètement dans son monde réel.

Plus la tâche est complexe et exigeante, plus il est probable que l’on ait recours à des contenus numériques complémentaires. Les technologies telles que l’IA, l’IOT et la 5G joueront également un rôle important dans ce contexte, car elles permettent de multiplier et d’améliorer les scénarios d’utilisation dans le métavers. Aujourd’hui déjà, le métavers complète notre monde physique avec des espaces virtuels ouverts ainsi que des espaces qui ne sont pas accessibles à tous. On peut entrer dans cette réalité numérique et sociale avec des avatars qui représentent les personnes. Dans cette nouvelle réalité numérique, des modèles commerciaux « métavers » voient le jour. Des images virtuelles d’un nombre incalculable de choses et d’objets sont créées et développent peu à peu leur propre dynamique grâce à l’association de données. Dans le métavers, nous pouvons communiquer, travailler, apprendre, faire du shopping, acquérir des biens, assister à des soirées, contempler des objets d’art et bien d’autres choses encore, que nous connaissons également dans le monde physique. La particularité réside dans le fait que le métavers, sans perte de temps et sans frais de déplacement, est accessible à tous, partout dans le monde, à l’instar d’Internet. Ainsi, beaucoup de choses qui nous manquent peut-être dans le monde réel ou que nous ne pouvons pas vivre en raison de crises, de pandémies, de maladies, de restrictions sociales ou culturelles, peuvent être vécues dans le monde numérique et prennent une toute autre dimension que les expériences en direct en raison des multiples possibilités et des moyens technologiques et gadgets de plus en plus performants (casques VR, combinaisons haptiques, puces, services cloud, bande passante, etc. De nouvelles expériences sont ainsi créées, comme cela a été observé des millions de fois chez les joueurs de Fortnite, Pokémon Go ou World of Warcraft.

Pour l’instant, l’accès à Metaverse se fait en grande partie en 2D, via un écran d’ordinateur, une tablette ou un smartphone. Les technologies immersives telles que VR, AR et MR permettent de s’immerger plus profondément, plus complètement et de manière plus immersive dans ce monde numérique parallèle. Le fait que le métavers offre à chacun la possibilité de participer a déjà fait naître de nouveaux symboles de statut et de nouvelles possibilités d’investissement dans le cadre de l’évolution des valeurs. Si hier, la tendance était de porter la nouvelle Rolex à la première du film à Cannes, aujourd’hui, le prestige est d’acquérir une montre numérique virtuelle, de la posséder et de l’exhiber sur Insta et dans les mondes virtuels.

Les investissements dans l’immobilier virtuel, les parcelles de terrain, les projets musicaux, l’art, les articles de mode, etc. sont rendus possibles par les cryptomonnaies et les NFT (certificats d’authenticité numériques). Des millions ont déjà été investis en 2021 par des particuliers et des entreprises. Jensen Huang, PDG de Nvidia, a déjà fait remarquer lors d’une conférence téléphonique de son entreprise qu’il était presque certain que le métavers serait une nouvelle économie, plus grande que notre économie actuelle. L’année dernière, l’économie mondiale a franchi la barre des 80 000 milliards de dollars américains. À l’avenir, le métavers influencera et modifiera chaque secteur dans une mesure que nous ne pouvons pas encore évaluer aujourd’hui.